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Yogyakarta, Borobudur et Prambanan

27/11/09

Yogyakarta

J’ai dormi jusqu’à 11h30. C’était nécessaire et bienfaisant! La journée étant déjà bien entamée, je décide de me promener en direction du Kraton (château du sultan), proche. Mais, ce weekend les monuments sont fermés à la visite: ce weekend se tient une des trois grandes fêtes musulmanes. Je dois me contenter de flâner un peu et, la chaleur devenant insupportable, je loue un becak (vélo triporteur, moi devant) et vais visiter un des nombreux ateliers de fabrication de bijoux en argent. C’est un peu la spécialité de Yogya.

des éléments d'un bijou en argent

loupés?

pièce en montage

Là, un orage d’une violence incroyable me cloue (clou d’argent, bien sûr) sur place. Je me fais gentiment offrir un thé et la conversation avec une des vendeuses en attendant la fin du déluge.

Après, retour, toujours un peu humide, vers mon hôtel.

C’est l’heure d’un déjeuner tardif dans un Warung en bord de rue: riz, poulet frit, légumes et un bon thé. Le tout était devant moi dans un temps record!

Le soir, je parle à Jarwo, qui s’est dévoué à mon bien-être, de mes accès de rage de dent. Il me propose d’aller voir un dentiste dans la clinique 24/24. Le docteur n’était pas là (fête oblige) et je prends rendez-vous pour le lendemain.

28/11/09

Le programme est assez chargé aujourd’hui: le matin, cérémonie et défilé de fête des anciens combattants devant le Kraton. Après-midi, visite chez la dentiste et le soir ballet Ramayana au temple de Prambanan.

Le défilé était étonnant. Chaque régiment était représenté par un carré avec orchestre « petit gamelan ». Des uniformes somptueuses, richement passementées et de toutes les couleurs. La marche était exécutée d’un pas très allant: avec cette musique, ce sont des pas de danse! Quelle allégresse!

on attend le défilé

Retour, petit repas aux ailes de poulet frites dans du cocos, croustillantes, et du thé. Et puis, il est temps d’aller voir la dentiste.

La raison de mes maux est révélée par la radio: la dent de sagesse pousse contre la dent douloureuse. Celle-ci fait savoir sa colère. Le docteur traite la carie un peu plus en profondeur (il est vrai, à l’hôpital militaire précédant, on était pas très bien éclairé). A Yogya l’équipement est un peur moin sommaire. Terminé et traitement analgésique+antibiotique: Aujourd’hui, le 30, je peux oublier pour l’instant cette mauvaise passe.

Le soir.

Le ballet Ramayana, forme d’art indonésienne par excellence, a lieu dans le centre le plus réputé de cette discipline: sur les lieux du temple Prambanan. Excellents danseurs aux gestes fins et expressifs, des costumes magnifiques et un gamelan de premier rang. Seulement les chants occasionnels passaient un peu moins bien. A vrai dire, j’aime bien cette musique très rythmée (entre nous Philip Glass n’a rien inventé avec sa musique répétitive…)

L’histoire a invariablement et toujours les mêmes protagonistes, très typés: le prince Rama, bon mais un rien « macho », son concurrent, très mauvais garçon, La belle princesse Yana, l’oiseau dieu Garuda et le roi des singes. On se tue à coup de flèches magiques. A la fin, tous les mauvais sont morts et le couple est enfin réuni. C’est un conte dansé dont les Indonésiens ne se lassent pas.

un gamelan en pleine action

grand debut

me voilà

combat

pas si statique que cela...

re-combat

mort de l'oiseau

Après, pour moi, pas question de faire la noce: demain on se lève à 4h pour être au légendaire temple de Borobudur au lever du soleil.

29/11/09

Borobudur et Prambanan

Le réveil sonne inexorablement à 4h, j’ai le temps de faire ma toilette et d’engloutir un thé et manger deux tranches de toast et voilà le minibus qui nous amène vers Borobudur.

Quand nous arrivons, le soleil est déjà levé et malheureusement, pour le photographe, la vue commence à se fermer. J’ai tout de même pu prendre quelques belles images.

Borobudur se trouve dans une plaine entourée de montagnes (anciens volcans). Toute cette plaine a été transformé en un parc magnifique. Un orchestre gamelan s’entraine dans le lointain et mon pas pesant se trouve ainsi allégé.

Ce temple hindou suit fidèlement le modèle des temples-montagne, le mont Méru, siège des dieux. Ainsi ma journée commence avec l’ascension d’innombrables marches.

oh, les marches...

J’ai un peu triché et j’ai fait un quart de tour à chaque plateforme. Côté est, le soleil commence déjà à « taper » dur. Toutes les galérie des étages d’accès sont richement sculptées.

sculptures

Enfin arrivé près du sommet, les architectes on dû résoudre l’éternel problème de la quadrature du cercle: la base est approximativement de forme quadratique avec des décrochements réguliers, tandis que le sommet, un stupa géant est ronde. La solution est un triple cercle de chedis qui semblent porter le stupa.

bouddha regardant les montagnes

Sur un des chedis, ouvert, throne une sculpture du Bouddha, ajoutée bien plus tard apparemment.

Au lointain, un très beau volcan, déjà un peu drapé de nuages:

sa majesté

Hélas, l’heure étant tardive (7h30), il y a déjà un monde fou et forcément assez bruyant. L’impression de foule est d’autant plus sensible que la place en-haut est naturellement limitée.

Je redescends alors, tout en tournant – il m’a semblé que vers l’entrée on peut se désaltérer avec le jus de cocos. C’est une boisson délicieuse et, surtout, par ici,  les noix sont bien pleines!

Je me repose un peu près du gamelan qui joue avec entrain. Le public est jeune.

Je trouve mon chauffeur et le minibus avec difficulté, tellement l’afflux de gens est maintenent important et les parkings nombreux et pleins.

On entame le chemin de retour. Arrêt à deux autres temples hindous, tout petits. Ce sont plutôt des chedis plus grands que d’habitude mais richement décorés.

Si Borobudur est approximativement au nord-ouest de Yogya, Prambanan, à 4 km de la ville, se trouve plutôt au sud-est: traversée de Yogya avec ses encombrements imposé.

Le parc qui entoure Prambanan et également luxueux: des pelouses d’un vert étonnant, parcourues par des chemins en dalles volcaniques, des bosquets et beaucoup de fleurs.

Le temple est partiellement en restauration, on ne peut pas entrer, donc, la visite est forcément écourtée.

le temple principalLe temple principal

mini-famille a Prambanan

Cette famille voulait absolument que je les prenne en photo. Chose faite avec sourire!

Ayant fait pas mal de km à pied et grimpé le mont Mérou, je ne suis pas mécontent de rejoindre l’hôtel.

L’après-midi, quartier libre. Je me repose un peu et prépare mes bagages: demain, je vais prendre le bus vers la ville de Wonosobo, porte d’accès au légendaire plateau de Dieng.

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