Archive for the ‘Asie du sud-est’ Category

Huai Xai a Luang Prabang

7/1/2010

Je me rends au bac de bonne heure. De l’autre côté, à Huay Xai, c’est le Laos.

Le Laos

Je ne me doutais pas de la longue torture d’attente ni de la désorganisation qui règne devant les guichets des visas « immédiats ». j’y ai bien passé 3h!

Le douanier qui devait recevoir les passeports avec les formulaires et la photo, rendait les passeports pourvus de visa et encaissait les droits.

Le gars qui devait rendre les passeports traités,  ne rendait la monnaie de l’opération précédente.

Pour mettre son passeport dans la machinerie, un seul moyen: le mettre, formulaire rempli et photo sous le nez de n’importe quel officiel jusqu’à ce qu’il le prenne, un rien agacé.

C’était la pagaille totale.

Enfin, j’arrive à récupérer le précieux document et quitte l’immigration. Sawnthaew vers le terminal de bus et j’ai juste le temps de grimper dans le mien que l’on part.

Note: ne soyez pas trop déçus que les photos se font rares. L’expérience montre que les photos depuis un bus déglingué avec des fenêtres sales n’ont une estétique toute relative. Et les arrivées tardives dans les villes d’étape excluent toute expédition photo manque de lumière.

Au début, je me suis dit: chouette, ils ont vraiment fait une vraie route. Mais dans les montées qui suivaient, l’asphalt commençait à manquer.

Oh là là, ça cent le moteur surchauffé: il va lâcher…

Ce qui a lâché, c’est un pneu arrière qui a litéralement éclaté et montrait ses entrailles.

Le changement du pneu fait, on reprenait la route – ce qu’il en restait…en surface macadam.

On est finalement arrivé à destination dans les temps indiqués par mon guide d’il y a trois ans…

Luang Nam Tha

L’hôtel prévu était complet vue l’heure tardive. Mais ma petite liste des « possibles » m’a vite donné un hôtel de réchange: le Manycham.

Voilà une journée complète pour faire à peine 150 km.

8/1/2010

Les environs de cette ville sont très belles, mais les déplacements sans véhicule difficile. La ville, lelong de la route de Chine, n’est pas extraordinaire, non plus. Je reprends donc le bus. Fort de mon expérience de la veille, je vais limiter la durée des voyages intermédiaires: 5 heures de piste de montagne dans un bus asthmatique sont largement assez;

Ma prochaine étape sera

Udom Xai

Cette ville non plus n’est pas follement intéressante. Elle est proche de l’embranchement routier pour Boten, la ville frontalière chinoise. Elle héberge alors beaucoup de camionneurs chinois. Une conséquence curieuse est à noter: il y a des hôtels refusant tout autre touriste sauf chinois et certains doublent alors le prix pour les « yeux ronds ».

Cette étape coupe en deux le chemin pour Luang Prabang et, comme je verrai le lendemain, j’ai bien fait de passer la nuit ici.

9/1/2010

Je reprends la route direction Luang Prabang. Route de montagne difficile car en réfection jusqu’à Pak Mong (la moitié de la distance). Le reste passe plus vite sur du goudron et dans la vallée de la rivière Ou, plus large. Les travaux incessants saupoudrent tous les abords de la route de poussière et la vue, de ce fait, n’a rien d’entichant.

On remarque toutefois au long de la route des déboisements importants. C’est étonnant dans une région qui a été déclarée zone protégée de biodiversité par UNESCO. Sans doute, le bois a été illégalement coupé et évacué par la frontière chinoise: corruption, comme d’ailleurs pas loin d’ici en Birmanie. Les chinois se rendent coupables d’une exploitation éhontée de leurs voisins (plus) pauvres.

Lors d’une halte « pipi » près d’un petit marché de campagne, je vois à côté des étals de fruits et légumes des oiseaux ressemblants à des perroquets de petite taille et des animaux que personne a su identifier: une queue longue et une tête de de renard, mais gris clair et foncé un est un peu roux…

des renards?

Nous arrivons enfin après six heures de route exténuante à Luang Prabang.

Luang Prabang

Quelle déception par rapport à ce que j’ai connu sept ans auparavant!

La ville a énormement grossi, au centre ville, d’ansiennes bâtisses  en bois ont été remplacées par des constructions en béton caché par des devantures en bois, histoire de tromper la vue. Combien vont-ils garder la distinction de site d’héritage mondial??? L’UNESCO est connu pour déclasser les sites – et les subventions – au moindre faux-pas.

Et les prix!!! On a du mal de trouver une chambre en dessous de 30 € sans toutefois offrir le confort habituellement  lié à ce prix. Les gens que j’ai interrogé à ce sujet disent que dépuis 7 ans, les prix ont triplé.

Le fameux marché de nuit s’est transformé en 1 km d’étalage de faux articles d’artisanat des « minorités ».  C’est comme si on avait un km de rayon de Yaourts à Carrefour…

Je voulais me donner un peu de repos ici, mais, en panique, j’arrange le soir même mon départ pour Vang Vieng.

Le véritable marché du soir a été « déplacé » dans des ruelles voisines et là, tout est comme avant. Je peux me délecter ) bon prix avec une soupe de nouilles et du poisson grillé, accompagnés d’une BeerLao, en compagnie de quelques Laotiens et une poigné de touristes transfuges du cirque à côté.

Le matin, avant de partir pour Vang Vieng, je découvre un charmant marché de matin, très authentique, où je peux prendre mon petit déjeûner et faire mes emplettes en proviant de bouche pour la longue route.

vers le Laos

6/1/2010

Mon chemin vers le Laos passe par Chiang Rai.  Là, il faut changer de bus pour atteindre Chiang Kong sur le Mékong.

Jusqu’à Chiang Rai, on emprunte la route nationale N°1, puis à partir de Phayao la N°101.

La montée au plateau est intéressante – sans plus. On roule tout de même sur une quatre voies.
Phayao, que j’ai connue il y a 7 ans, a beaucoup changée et pas à son avantage: le lac qui dominait le paysage est complètement caché par le béton. Ils ont manqué de devenir un site d’étape sur le chemin de Chiang Rai.

A partir de Phayao, les rizières deviennent vite lassantes pour moi et je pique un petit roupillon en attendant que ça se passe.

Enfin, Chiang Rai!

Je change de bus, un tout petit avec plein de paysannes qui rentrent à la ferme avec leurs achats de la ville.

La route méandre entre rizières, petits bosquets et cours d’eau. C’est un paysage tout à fait charmant et le temps pour arriver à Chiang Kong me paraît court.

Tout se déroule comme j’espérais et je trouve une chambre au Tammila Guesthouse, comme il y a 7 ans. Il est resté fidèle à l’mage dans ma mémoire. Des hôtes charmants et des voyageurs intéressants. En plus, on y mange fort bien, un chouia « bio-nature  »: pain de la maison etc.

Le Tammila est bloti contre la berge du Mékong et on se croirait dans un labyrinthe tant qu’il y a de petits escaliers et petits chemins pavés aux cailloux du fleuve, le tout dans un jardin tropique dense mais entretenu.

Bien sûr, la vue sur le Mékong est toujours aussi belle à cet endroit – il vient juste de sortir de la Chine.

le mekong à Chiang Kong vue sur le Laos

Bonne nuit et de beaux rêves!

Lampang

4/1/2010

Lampang est une charmante ville de province, à une centaine de km au sud de sa grande soeur Chiang Mai, très occupée par le commerce et le tourisme.

Le centre est petit et compte encore pas mal d’anciennes maisons commerciales en bois, les fameuses « shophouses » – architecture souvent adoptée par les marchands chinois.

Comme il se doit, il y a aussi une tour d’horloge pas loin d’un très beau marché de nuit.

la tour d'horloge de Lampang

Mon hôtel, le Pin Hotel, choisi sur le guide pour sa situation au centre ville, a vu de meilleurs jours, mais s’avère confortable, calme et spacieux. Ce qui ne gâche rien, le petit déjeûner sous forme de buffet Asie/Western est compris dans le prix de la chambre.

Lampang est connue pour ces carosses à cheval, mais c’est devenu une attraction touristique et coûteuse. En principe, les cochers portent le Stetson, allez savoir…

carosse

Mais il y a d’autres attractions pour le visiteur: le conservatoire national des éléphants et un temple du temps des Lanna (14ième siècle) avec beaucoup d’éléments en bois sculpté authentiques.

J’organise une visite des deux sites, difficilement accessibles sans son propre transport. On va venir me chercher à mon hôtel le lendemain.

5/1/2010

Mon guide est une jeune et charmante Thai dont l’anglais reste encore à parfaire. Ca tombe bien, les explications se limitent au stricte minimum…

Première destination, le camp des éléphants, il se trouve à 30 km au sud de la ville.

Il est doté d’un hôpital espécial éléphants, d’une crêche où on apprend aux jeunes éléphanteaux les « bonnes manières ». Et voilà, justement, une maman avec sa petite fille de 7 mois, Shenanda. Toutes les deux m’ont coûtées une (petite) fortune en bananes: les gourmandes!

un bébé et sa maman

Il y a surtout ici un grand centre d’entraînement et des éléphants et de leur mahouts.

Les éléphants (blancs) royaux, autrefois « stationnés » en plein Bangkok, trouvent ici un environnement plus sain et peuvent enfin respirer un air non pollué.

Les éléphants aiment l’eau (pas étonnant, ils boivent jusqu’à 150 l par jour). On assiste avec plaisir à leur bain collectif du matin.

le bain du matin

Après le bain, il est l’heure du spectacle pour montrer ce que les mahout apprentis et leurs éléphants ont appri.

à la queue-leu-leu

ils font le mort

Je suis tout à fait étonné de voir l’aise avec laquelle ces monstres se relèvent. Il maîtrisent leur grande masse avec finesse!

Etonnant aussi, la bonne grâce et « bonhommie » avec ils se prêtent à tous ces exercices.

Ensuite on les voit au « travail » du bois: quelle dextérité!

Il y a un qui sait faire tourner le hoola-hoop….

Et puis, la fameuse séance de peinture. Les trois artistes ont des tempéraments très différents. Puisqu’ils sont déjà côtés, une gouache se vend 800 Baht. Ca passera, il suffit de ne pas dire que c’était l’éléphant du milieu qui l’a commise…Evidemment, pas de photo, droit d’auteur oblige…

Après cela, on est presque midi et mon estomac proteste. Un Pad Thai va arranger cela!

Après notre repas, nous nous dirigeons vers le village de Kho Kha où se trouve un des plus grands temples en bois de la Thailande: Wat Phra That Lampang Luang datant du 14ème siècle.

entrée du Wat

L’entrée conduit d’abord dans le Wihan qui repose sur un grand nombre de piliers en teck de diamètre respectable qui ne portent aucune trace de leur age. Le Wihan, vue de l’extérieur, suit le principe de construction classique.

entrée et Wihan

Le toit, lui, est assez élaboré:

wihan et détail des piliers soutenant le toit

A l’intérieur, les boiseries du toit portent encore les peintures d’origine qui sont en assez bon état considérant leur age.

Le reste des demi-murs est richement sculpté:

Les piliers intérieurs sont pourvus de décorations très sobres à la feuille d’or.

décor de pilier

Comme il se doit, le Wihan est placé devant le chedi. Malheureusement, il est entièrement caché par des échaffaudages en bambou: réfection de la dorure.

A côté du complexe principal, se trouve un autre bâtiment contenant un bouddha entièrement doré. Sa présence commande le regard du visiteur:

le grand Bouddha

De grands faisceaux de tiges de bois attirent ma curiosité. Au fait, elles servent d’ « ex voto » collectif: les fidèles gravent leurs noms et leurs désirs profonds sur ces bouts de bois. Que sera fait de ces tiges? Qui sait, peut-être les moines se chauffent avec, la nuit venue? Ici, les nuits sont fraîches!

On rentre à l’hôtel vers les 15h. J’ai besoin d’une petite douche et d’un peu de repos.

Cette journée m’a beaucoup plu et je retiens la visite chez les éléphants tout spécialement.

Le soir, je fais une visite au marché de nuit qui très vivant. J’y trouve un de mes plats préférés, des moules en omelette. Je complète cela avec quelques brochettes de canard. un dîner agréable dans la foule nombreuse de ce marché de nuit.

Sukothai

Après la visite de Lopburi, j’ai décidé de prendre un peu de « vacances » et passer quelques jours à Lan Krabeu, près de Phitsanulok et Kamphaeng Phet au plein milieu de la Thailande, quoi.

On a fêté le réveillon avec toute la famille de Lay, la femme de mon ami Michel.

Nous commencions les festivités avant midi – boissons: Wiskey et soda, Coca. Lay ou une autre soeur concoctaient constamment des petits plats très goûteux.

A ce rythme là, il est clair que tous, sauf moi!!!, étaient couchés avant minuit…

A minuit, j’ai fini mon verre de vin blanc moëlleux et je me suis souhaité « bonne année » avant de me coucher à mon tour. Le gâteau sera pour le lendemain,na!

Cela s’explique: c’est une famille « profondement » paysanne: on se lève vers 5h30 et se couche au plus tard vers 20h. Et puis, le nouvel an Thai sera proprement dit la fête du Songkram en avril.

1/1/2010

Une partie du clan soigne encore la tête lourde et les autres vaquent à leurs occupations. Je me repose comme prévu.

2/1/2010

Michel et Lay m’accompagnent avec leur magnifique pickup Toyota à Sukothai que je voulais encore revoir avant d’aller plus vers le nord. Je trouve un bungalow dans un hôtel très convenable et commence à faire mes plans de visite prévue pour demain.

Le complexe de temples de « Sukothai Historical Park »

Ce site, siège de la monarchie la plus vieille après la défaite de l’empire Khmer, est à égalité avec Ayutthaya en ce qui concerne les monuments. Il est illusoire de vouloir visiter tous les temples du complexe (environ 200) en une journée. Ainsi j’ai établi une liste des monuments que je voulais absolument voi. Les autres, on les admirera en passant devant.

Un « driver » de Saamla (un genre de triporteur) veut bien se charger de mon transport entre la ville nouvelle de Sukothai et l’ancienne – séparées d’une vingtaine de km et sur le site qui est à l’intérieur d’un carré d’env. 3Km de côté, cette ancienne cité était protégée par trois rangées de murs et de douves. On partira vers 7h30.

3/1/2010

Wat Mahathat.

Sur place, après une paisible promenade jusqu’au parc et le payement de notre obole, nous commençons par le monument le plus impressionnant: Wat Mahathat avec ses colonnes de laterite et ces Bouddhas élégants:

entrée de mahathat

majestueux

détail des mains

Il existent encore des traces d’influence Khmer comme ici

Khmer?

et

et aussi le socle

Wat Chang Lom est un chedi supporté par un socle formé par 36 éléphants:

un socle d'éléphants

à côté du chedi il y a une collection de Bouddhas sans tête et généralement en triste état:

sauvés de l'oubli...

Wat Si Sawai est formé par trois chedis en style « Lopburi »:

les trois chedis

Quel diable m’a suggéré de monter encore une colline? L’espoir d’une belle vue sur l’ensemble des temples?

En tout cas, « l’escalier » menant à Wat Saphan Hin n’est certainement pas fait pour les timorés!

faut-il vraiment y monter?

Le terrain voulait que, malheureusement, la vue sur l’ensemble des temples ne restait qu’un bel espoir…

De retour de mon exploit « montagnard », une bonne gorgée d’eau fraîche et la vue d’un paysan préparant sa rizière ont finis de me remettre d’aplomb.

une rizière bien calme

Le lendemain, un bus me rapprochera un peu plus de la frontière laotienne: j’irai à Lampang de bonne heure.

Lopburi

28/12/2009

Loburi

Lopburi, fondée par le roi Naraï, était une des villes capitales du vieux Siam. Les vieux temples, principalement en briques sur des socles de laterite, comportent encore les éléments stylistiques de l’ancien empire Khmer d’où est issu le Siam.

On dit qie Lopburi est la citadelle des singes et je ne suis pas étonné de voir des singes se balancer sur les fils électriques de la ville:

dans la jungle des villes

Depuis mes aventures avec les singes voleurs d’Ulu Watu, je fais très attention à mes lunettes et autres équipements légers. La chaleur de début d’après-midi me fait vite regagner mon hôtel, le « Nett Hôtel » en plein dans la vieille ville.

Je ressors avec le début de la soirée. Il fait bon! Pour une, désormais, petite ville de province, Lopburi est assez animée en soirée. Sur la place centrale, on pratique de l’aérobic, soutenu par une sono étourdissante:  pas question de perdre le rythme imposé par la sono!

Je me délecte d’un plat d’huitres frites dans une omelette. Je ne m’explique toujours pas pourquoi ce délicieux met ne se fait pas sur la côte mais seulement au centre (proche de la côte tout de même). Ma fièvre revenant encore de temps en temps, je suis abstinent et me contente d’un jus d’orange bien frais;  pas de bière pour l’instant!

J’arrive à joindre mon ami Michel à Lan Krabeu – il m’attendra le 30/12 à la gare de Phitsanulok. Ca va être une fin d’année avec des amis!

Je passe une bonne nuit.

29/12/2009

Pendant le petit déjeuner, je potasse un peu la documentation et j’établis un petit  plan de visite des monuments. Mais au premier temple, j’apprends que le musée attaché est fermé le mardi (tiens…). Je peux malgré tout visiter à ma guise tout le reste des monuments.

temple et musée

un coin du site

buste de Bouddha

Je me réfugie de la chaleur, déjà à 9h, dans la buvette devant la gare: ils ont des noix de coco bien glacées, hmmmm!

Pour le palais et son musée, même problème, jamais le mardi. Il y a tout de même quelques coups d’oeil qui valent la visite;

le coq et...

Un petit détour par le grand monastère de l’autre côté de la rivière.

au monastère

Un moine qui me voit me traîner m’offre un petit talisman à l’effigie du Bouddha. La chaleur sera déjà moins insupportable?

Ma dernière visite est consacré au temple des singes, temple le plus photographié de la ville. En voilà quelques unes:

le temple des singes, tant photographié

voilâ un tout petit

ah, les poux...

que c’est bon que de se faire « dépouiller »

Et, ça suffit, je me refugie vite fait dans ma chambre bien climatisée, il est midi.

Vers cinq heures, je remets mon nez dehors…pour aussitôt me refugier dans l’équivalent de  Carrefour d’ici, Tesco. Je vais voir s’ils n’ont pas du shampoing…

Après, c’est la séance journalière d’internet – j’envoie le chapitre sur Kanchanaburi sur le blog. Est-il nécessaire de dire que ces deux établissements sont bien climatisés?

Il est mainteneant temps pour la soupe: nouilles de riz avec du Mue (porc) arroséés d’un grand verre de jus de banane+fruit du dragon+citron vert (c’est mixé sur demande).

Je peux rentrer pour la soirée.

Kanchanaburi, la ville

26/12/2009

Kanchanaburi

La route, en descendant la vallée, me semblait longue, mais quelle est belle!

L’hôtel que j’avais prévu, le Ploy Guesthouse, est plein j’aurais dû téléphoner la veille…

Alors je me rabats sur les « Sugar Cane Bungalows »  qui ont de la place. Ce n’est pas si mal que cela et l’endroit, sur la riviére, est agréable. Mon bungalow, de la premiére génération, penche à  faire peur. A l’intérieur, un bon lit (important avec mon bleu sur la fesse), une douche chaude et un ventilo efficace: que demander de plus pour 300 Baht?

Le soir, je ressens une légère fièvre et je décide de me soigner avec du paracétamol et l’interdiction de bière, comme cela je n’ai pas à me lever la nuit. Aurais-je attrapé une insolation à Hindan? Possible…

Bonne nuit!

Le matin ça va nettement mieux.

Kanchanaburi est une ville touristique et d’affaires en même temps. Un peu nerveuse.

Hormis les souvenirs de la deuxième guerre mondiale: train de la mort, les cimetières et quelques mémoriaux, il n’y a pas grand-chose à ce mettre sous la dent (photographique). Si, il y a le paysage, tout de même:

la rivière Kwai

27/12/09

Mon hôtel a une connexion internet sans fil. Comme cela une journée de malade est remplie sans fatigue: je vous ai concocté une page de bonne année, comme vous voyez.

Le soir, complètement  « guéri »  je vais dîner chez Apple&Noi, facilement un des meilleurs restaurants Thai de la ville, sinon de Thailande.

Au menu: un curry vert aux crevettes avec du riz. Comme dessert du riz gluant cuit dans du lait de cocos avec des bananes (pour les Mangues, ce n’est pas encore la saison en Thailande).

Un poème!

Je me couche tôt, pour mieux résister aux rigueurs du voyage de  demain: Lopburi.

Mis à part le taxi, il n’y a aucune possibilité de faire le voyage d’un seul tenant et en ligne droite:

Kanchanaburi-Bangkok-Lopburi, ça double le kilométrage…

A bientôt depuis Lopburi, la cité des singes.

Plateau de Dieng

30/11/09

Dieng

J’ai trouvé un minibus qui me dépose directement à Wonosobo sans changement de transport à Magelang. Tout se passe très bien et j’ai tout de suite un autre petit bus faisant la traversée des montagnes vers la côte nord – le plateau de Dieng se trouve tout en haut à mi-chemin entre Wosonobo et Batur. J’arrive à Dieng vers 13h sous une pluie battante mais suis chaleureusement accueilli à l’hôtel Bu Jono où je me restore et prends tout de suite un complément de sommeil. Une éclaircie vers 17h m’invite à une petite promenade vers un des temples proches: le complexe Arjuna. Ce sont des temples hindou datant d’env. 800. Un petit chemin, dallé et bordé de datura et de sureau en pleine fleur qui embaument, me conduit astucieusement par tous les temples, en ruine ou encore debout, de cet ensemble.

datura

complexe d'arjuna

le temps est passé

un linteau a faire peur

La nuit tombante, j’ai l’étrange sentiment d’une présence indéfinissable, certainement le charme de ce lieu. Les mouezzins des villages voisins appèllent à la prière en se donnant la réplique. Ca sonne très bien! J’entame le chemin de retour. Un de mes propriétaires, Didi, me propose d’aller admirer le lever du soleil au dessus des montagnes. Puis une visite de tous les endroits intéressants: temples, cratère, usine thermoélectrique et tout et tout. Son copain va prendre la relève dans l’après-midi. Cette nuit, j’ai eu bien froid et je me lève volontiers à 4h pour le départ dans la montagne. Une grande tasse de thé me donne du coeur et on part. Le jour pointe et nous revèle un panorama extraordinaire: tous les volcans du Java central. La lumière est bonne pendant 15min: je fais chauffer la carte mémoire!

le Jindoro avant le soleil

splendeur de matin

On redescend sur le plateau, qui est tout de même très escarpé pour un plateau et pas plat du tout. En chemin vers le cratère relativement actif on jette un coup d’oeil sur l’usine géothermique. Il y a déjà une vingtaine de puits de vapeur dans la vallée, mais uniquement 4 alimentent la seule turbine pour l’instant: technologie chère. Le cratère est plutôt une solfatara : pas d’émission de roches mais ça glougloute un peu partout et vicieusement. Une odeur de soufre plane partout. Uelqu’un a dû oublier des oeufs après les avoir cuit…

un cratère, juste pour cuire un oeuf

On se dirige de nouveau vers Dieng en s’arrêtant pour les temples éparpillés par ci et par là. Un lac multicolore à cause du fort contenu en composés soufrés vaut aussi le coup d’oeil.

lac vert-jaune-bleu

Un dernier temple ce matin. Les fermiers s’occupent de leur champs: des pommes de terre partout sur de toutes étroites terrasses – tout le plateau de Dieng est ainsi exploité. Ils font trois récoltes par an: tout pousse ici à grande vitesse. Mais cette culture demande un lourd labeur: même la terre doit être remonté pour réparer les terraces. Et, ca monte! Deuxième culture ici: le choux blanc, je n’ai jamais vu des têtes aussi énormes! Le plateau compte les fermiers les plus riches de la région centrale. Les engrais sont certainement biologiques, cela se sent, mais on utilise encore beaucoup d’insecticides. Espoir: un mouvement pour la culture bio rassemble de plus en plus d’agriculteurs autour de lui,tant mieux! L’excursion de l’après-midi est un peu écourtée par la pluie, mais j’ai tout de même profité d’un bain bienfaisant dans une cuvette d’eau thermale: relaxant!!! Evidemment, cette « salle de bain » en plein air est le point de rassemblement des fermiers du village voisin; bébés, garçons et filles font leur toilette sous l’oeil vigilant des parents qui font de même.

un bain de (grande) famille

coup d'oeil sur la vallee vers Wonosobo

ils sortent du bain: tout propres

Je rentre avec mon guide Dui, tout flagada, le bain chaud, le chemin ardu. La journée est fini, à six heures, la nuit tombe.

2/11/09

Wonosobo

Ce matin je vais redescendre à Wonosobo. Je ne m’y suis pas arrêté à l’aller, aujourd’hui je vais rester une journée pour me rechauffer.

Un autre client de l’hôtel me propose de descendre avec lui en voiture. Il pousse la gentillesse jusqu’a me déposer a mon hôtel. Le Petra.

Il n’y a pas grand chose à dire de Wonosobo: une petite ville de province gentille.

3/12/09

Par souci de simplicité, je fais le voyage de Wonosobo en minibus par Yogya.

Solo est une ville intéressante et mon hôtel, le Istana Gryia, très agréable, situé près du Kraton (palais) des rois Mataram.

Yogyakarta, Borobudur et Prambanan

27/11/09

Yogyakarta

J’ai dormi jusqu’à 11h30. C’était nécessaire et bienfaisant! La journée étant déjà bien entamée, je décide de me promener en direction du Kraton (château du sultan), proche. Mais, ce weekend les monuments sont fermés à la visite: ce weekend se tient une des trois grandes fêtes musulmanes. Je dois me contenter de flâner un peu et, la chaleur devenant insupportable, je loue un becak (vélo triporteur, moi devant) et vais visiter un des nombreux ateliers de fabrication de bijoux en argent. C’est un peu la spécialité de Yogya.

des éléments d'un bijou en argent

loupés?

pièce en montage

Là, un orage d’une violence incroyable me cloue (clou d’argent, bien sûr) sur place. Je me fais gentiment offrir un thé et la conversation avec une des vendeuses en attendant la fin du déluge.

Après, retour, toujours un peu humide, vers mon hôtel.

C’est l’heure d’un déjeuner tardif dans un Warung en bord de rue: riz, poulet frit, légumes et un bon thé. Le tout était devant moi dans un temps record!

Le soir, je parle à Jarwo, qui s’est dévoué à mon bien-être, de mes accès de rage de dent. Il me propose d’aller voir un dentiste dans la clinique 24/24. Le docteur n’était pas là (fête oblige) et je prends rendez-vous pour le lendemain.

28/11/09

Le programme est assez chargé aujourd’hui: le matin, cérémonie et défilé de fête des anciens combattants devant le Kraton. Après-midi, visite chez la dentiste et le soir ballet Ramayana au temple de Prambanan.

Le défilé était étonnant. Chaque régiment était représenté par un carré avec orchestre « petit gamelan ». Des uniformes somptueuses, richement passementées et de toutes les couleurs. La marche était exécutée d’un pas très allant: avec cette musique, ce sont des pas de danse! Quelle allégresse!

on attend le défilé

Retour, petit repas aux ailes de poulet frites dans du cocos, croustillantes, et du thé. Et puis, il est temps d’aller voir la dentiste.

La raison de mes maux est révélée par la radio: la dent de sagesse pousse contre la dent douloureuse. Celle-ci fait savoir sa colère. Le docteur traite la carie un peu plus en profondeur (il est vrai, à l’hôpital militaire précédant, on était pas très bien éclairé). A Yogya l’équipement est un peur moin sommaire. Terminé et traitement analgésique+antibiotique: Aujourd’hui, le 30, je peux oublier pour l’instant cette mauvaise passe.

Le soir.

Le ballet Ramayana, forme d’art indonésienne par excellence, a lieu dans le centre le plus réputé de cette discipline: sur les lieux du temple Prambanan. Excellents danseurs aux gestes fins et expressifs, des costumes magnifiques et un gamelan de premier rang. Seulement les chants occasionnels passaient un peu moins bien. A vrai dire, j’aime bien cette musique très rythmée (entre nous Philip Glass n’a rien inventé avec sa musique répétitive…)

L’histoire a invariablement et toujours les mêmes protagonistes, très typés: le prince Rama, bon mais un rien « macho », son concurrent, très mauvais garçon, La belle princesse Yana, l’oiseau dieu Garuda et le roi des singes. On se tue à coup de flèches magiques. A la fin, tous les mauvais sont morts et le couple est enfin réuni. C’est un conte dansé dont les Indonésiens ne se lassent pas.

un gamelan en pleine action

grand debut

me voilà

combat

pas si statique que cela...

re-combat

mort de l'oiseau

Après, pour moi, pas question de faire la noce: demain on se lève à 4h pour être au légendaire temple de Borobudur au lever du soleil.

29/11/09

Borobudur et Prambanan

Le réveil sonne inexorablement à 4h, j’ai le temps de faire ma toilette et d’engloutir un thé et manger deux tranches de toast et voilà le minibus qui nous amène vers Borobudur.

Quand nous arrivons, le soleil est déjà levé et malheureusement, pour le photographe, la vue commence à se fermer. J’ai tout de même pu prendre quelques belles images.

Borobudur se trouve dans une plaine entourée de montagnes (anciens volcans). Toute cette plaine a été transformé en un parc magnifique. Un orchestre gamelan s’entraine dans le lointain et mon pas pesant se trouve ainsi allégé.

Ce temple hindou suit fidèlement le modèle des temples-montagne, le mont Méru, siège des dieux. Ainsi ma journée commence avec l’ascension d’innombrables marches.

oh, les marches...

J’ai un peu triché et j’ai fait un quart de tour à chaque plateforme. Côté est, le soleil commence déjà à « taper » dur. Toutes les galérie des étages d’accès sont richement sculptées.

sculptures

Enfin arrivé près du sommet, les architectes on dû résoudre l’éternel problème de la quadrature du cercle: la base est approximativement de forme quadratique avec des décrochements réguliers, tandis que le sommet, un stupa géant est ronde. La solution est un triple cercle de chedis qui semblent porter le stupa.

bouddha regardant les montagnes

Sur un des chedis, ouvert, throne une sculpture du Bouddha, ajoutée bien plus tard apparemment.

Au lointain, un très beau volcan, déjà un peu drapé de nuages:

sa majesté

Hélas, l’heure étant tardive (7h30), il y a déjà un monde fou et forcément assez bruyant. L’impression de foule est d’autant plus sensible que la place en-haut est naturellement limitée.

Je redescends alors, tout en tournant – il m’a semblé que vers l’entrée on peut se désaltérer avec le jus de cocos. C’est une boisson délicieuse et, surtout, par ici,  les noix sont bien pleines!

Je me repose un peu près du gamelan qui joue avec entrain. Le public est jeune.

Je trouve mon chauffeur et le minibus avec difficulté, tellement l’afflux de gens est maintenent important et les parkings nombreux et pleins.

On entame le chemin de retour. Arrêt à deux autres temples hindous, tout petits. Ce sont plutôt des chedis plus grands que d’habitude mais richement décorés.

Si Borobudur est approximativement au nord-ouest de Yogya, Prambanan, à 4 km de la ville, se trouve plutôt au sud-est: traversée de Yogya avec ses encombrements imposé.

Le parc qui entoure Prambanan et également luxueux: des pelouses d’un vert étonnant, parcourues par des chemins en dalles volcaniques, des bosquets et beaucoup de fleurs.

Le temple est partiellement en restauration, on ne peut pas entrer, donc, la visite est forcément écourtée.

le temple principalLe temple principal

mini-famille a Prambanan

Cette famille voulait absolument que je les prenne en photo. Chose faite avec sourire!

Ayant fait pas mal de km à pied et grimpé le mont Mérou, je ne suis pas mécontent de rejoindre l’hôtel.

L’après-midi, quartier libre. Je me repose un peu et prépare mes bagages: demain, je vais prendre le bus vers la ville de Wonosobo, porte d’accès au légendaire plateau de Dieng.

Forets, volcans

24/11/09

Bogor et parc national de Gunung Halimun

Notre tour ne part que vers 10h, ainsi j’ai tout mon temps de visiter les jardins botaniques Kebun Raya. Ce magnifique parc se trouve au coeur de la ville. Il fut créé par le botaniste allemand Reinhardt du temps des Hollandais et non pas par Sir Raffles – légende anglophile ou simplément parce qu’un monument en souvenir de lady Raffles se trouve près de l’entrée principale?

Partout, des chemins pavés de galets décoratifs.

de jolis pavages

On longe le lac principal avec ses plantes aquatiques

de droles d'assiettes

nenuphar

menant à l’arrière de l’ancien palais présidentiel. Accès très restreint à cause du goût très prononcé de Soekarno pour les femmes dévêtues dont les effigies forment l’essentiel de la collection. Sinon, il n’y a pas grand chose à dire de ce bâtiment blanc et massif.

À  l’ouest du lac s’étend un beau jardin à la française, dû à M. Teijsman. De beaux parterres de lys.

une des fleurs du parterre Teijsman

lys

Dans ce coin est également situé le petit zoo – au temps des gouverneurs, on élevait du gibier dans ce parc énorme.

À l’est du lac, on trouve une belle collection d’orchidées, une collection de palmiers très complète et, last not least, une maison de thé – bien venue car après 2h de promenade, je tire la langue. Entre les deux torrents de Bogor qui traversent le parc, on a de belles vues sur des jardins escarpés et de  groupes d’arbres impressionnants.

une belle vue

ici, les fromagers sont a l'aise...

Il est grand temps de rejoindre le 4X4 qui doit nous amener dans le parc naturel, et extrêmement pluvieux, de Gunung Halimun.

On part finalement à 5: l’organisateur, le chauffeur, un accompagnateur (parle l’anglais), une jeune Hollandaise et moi.

Avant de monter, on visite une fabrication artisanale de gongs et d’autres percussions qui constituent les instruments de l’orchestre gamelan. Un de ces instruments, intéressant, est un « xylophone »  en bronze – le Slentem. Un ouvrier est chargé d’accorder les lames en enlevant de la matière avec un racloir en jugeant l’effet produit par l’ouie.

lames presque finies

a l'approche de l'accord

Nous reprenons la route qui monte drôlement en se tortillant: des montagnes russes!

Et voilà la pluie!!!

Elle ne nous quittera pas pendant le temps que nous passons sur ces anciens volcans. La nature  ici est résolument verte, luisante d’humidité. La route entrecoupée par des gorges abruptes, cachée par les nuages très bas. Une nature exubérante!

traversee du torrent

Nous arrivons enfin au village où nous allons passer la nuit. 60 âmes au milieu des rizières, entourées de la forêt pluviale, baignée éternellement dans les nuages.

notre village

La maison en bambou qui nous hébergera s’atteint par un chemin acrobatique dans les rizières, on est au sec et gentiment accueillis.

Mais la vue est dominée par les nuages .

nuages sur les montagnes

Le but cet après-midi est la cascade « du coin », pour arriver en bas de la chute, on descend un chemin un peu glissant par la pluie. Pour moi, la descente était limite. La remontée l’était encore plus. J’arrive à la maison complètement vanné.

beignade dans la cascade

Tandisque je me repose, bien au sec avec un thé à la main, les autres vont remettre ça: bains d’eau chaude à la source thermale en proximité du village.

Nous finissons la journéé avec un dîner indonésien très varié: riz, tofu frit, tofu goût fromage, bakmie goreng, poulet, légumes en salade, thé. Crée en rien de temps par nos guides indonésiens.

Je m’endors au chant en répons des mouezzins de la vallée.

Pas besoin de me bercer.

25/11/09

Puncak et Cipanas

Après la nuit sous la pluie incessante, le matin est « sec » , il ne pleut que légèrement. Il faut attendre notre arrivée à Bogor pour apercevoir un petit soleil timide.

Visite chez un artisan de marionettes en sortie est de la ville. Un travail très long: la tête prend une journée, la marionette complète, peinte et habillée, une semaine. Tout est fait à la main: un coûteau bien affuté et du bois d’un grain extrêmement fin.

marionettes du Ramayana

autres marionettes

le bon dieu oiseau Garuda

Nous roulons maintenant vers l’est vers le col puncak. C’est un passage ultratouristique entre Jakarta et Bandung. C’est le cirque sur la route bordée tout de long par des hôtels de luxe et moins « luxe » et toute sorte de stands de souvenirs et autres restaurants chics et ambulants: tout!

Presque au col, une visite plantation de thé assez opulente – balade et dégustation.

Il commence à faire beau (et chaud).

Après cette contrepèterie facile, on traverse la ville très congestonnée de Bandung, capitale du Java central. Nous la quittons enfin en direction sud vers Cipanas près de Garut.

Fin de cette étape. Les hôtels à Cipanas sont tous reliés à un système de distribution d’eau thermale: chaque chambre a son bassin d’eau bien chaude; le luxe, quoi…

Un repas très soigné avec saté et diverses choses grillées finit la journée.

26/11/09

Gunung Papandayan

Après une toilette de luxe – tout en étant assis dans bain d’eau thermale et un petit déjeûner succinct, nous nous apprétons à monter sur Gunung Papandayan, actuellement le volcan le plus actif de Java (dernière grosse explosion en 2002). Ses flancs sont malgré tout très peuplés, la grande fertilité des terres permet une agriculture très rentable et sans engrais: rien que du bio!

Notre route ne cesse de monter façon montagnes russes en passant par des récoltes de Maïs et de magnifiques têtes de choux. Enfin, à 2600 m, nous arrivons au grand parking des visiteurs. Les nuages sont bas et c’est cuit pour les belles photos.

Nous commençons notre ascension. Le cratère, un peu en contrebas du pic, émet d’épaisses plumes de fumées, certainement nocives.

Hélas, à mi-chemin, j’ai dû m’arrêter: manque d’oxygène et un peu d’intérêt « visuel » – nous sommes dans les nuages. De temps en temps les nuages se déchirent et on est confronté à un paysage de désolation

une veritable desolation

solfatara

De temps en temps on entend des bruits comparables à une cocotte géante ayant atteint la pression limite; pas très rassurant tout ça…

Quand les autres, ayant eu le courage de monter au cratère, me rejoignet au retour, on descend vers le parking – sous la pluie, évidemment.

On retourne vers Garut. En chemin, on visite une très jolie exploitation de riz avec des toutes petites terraces

petite riziere

Après le déjeûner dans un Warung (restaurant plus ou moins ambulant, en bord de route) nous mettons le cap sur Masimalaya.

Nous nous arrêtons une dernière fois pour visiter un village traditionnel dans une vallée profonde. Ce sont des Sundae, éthniquement et bien différents des Javanais habituels. Ce Ils sont pratiquement autonomes et fonctionnent selon un mode social d’entraide – la ville est bien loin et le chemin pour atteindre la route très dur à grimper (400 marches). Moi, j’en ai eu ma claque pour cette journée!

village traditionnel

Là, c’est la fin du petit voyage; je prends le train pour Yogyakarta et nos accompagnateurs rentrent sur Bogor. Quelqu’un de l’hôtel à Yogyakarta a eu la grande gentillesse de m’attendre jusqu’à l’arrivée du train à 2h30 !

Au lit!!!

On part, Java ouest et central

20/11/09

Le départ

Programme chargé!

  • « boucler » les bagages tout en anticipant les réactions des postes de contrôle d’embarquement des différents pays: France, Grande Bretagne, Malaisie et Indonésie.
  • Où mets-je mes médicaments essentiels, coupe-ongle, dentifrice, couteau suisse etc. sans les voir confisqués mais les avoir sous la main quand il le faut? Et je ne parle pas de l’autre risque: perte des bagages enregistrés pendant la première phase,  que j’appellerais « d’approche », comportant 4 vols différents.
  • Fermer la maison: eau, gaz, électricité (les suceurs d’énergie que sont les alimentations des téléphones et autres « veilles ») et mise du chauffage en régime hors gel…
  • Vérifier une dernière fois tous les papiers et titres de transport, dont le plus important est l’argent liquide – il y a toujours quelque chose à payer…
  • Prévenir la voisine d’en face.
  • Remiser la voiture ( les voyages d’une durée de quelques mois posent problème). Merci à Jacqeline et Jacques de me prèter un coin de leur jardin.

Tout s’est bien passé aux contrôles; les Anglais étaient les plus pinailleurs et ont passé ma trousse de toilette au peigne fin:

SUSPECTS:

le « nanotube » de dentifrice de 10 ml, le baume du tigre, le minuscule flacon de pansement liquide et le « sent bon ». Inutile de dire que l’on était bien en-deçà des 100 ml communément admis. Par contre, mes médicaments pour 110 jours – des « tonnes » diraient certains – sont bien passés. Finalement, je n’ai rien laissé en cours de route. Garder son calme et son sourire paye toujours…

La première escale, à Düsseldorf, se passe bien. Pas le temps de s’ennuyer…L’escale de Londres laisse un peu plus de temps – pourtant, ce n’était pas prévu, l’avion avait du retard – et on ne s’envole pour Kuala Lumpur qu’après minuit. Les sièges en extralarge sont un vrai régal (les 150 livres de majoration sont un bon investissement). Avec l’age, on apprécie les petits plus!

Le trajet de notre avion fait que l’on a une courte nuit, une courte journée et encore un peu de nuit, tout cela en 12h; arrivée vers 22 h heure locale.

Mon hotel, réservé d’avance, se trouve près du terminal « low cost » et je suis content d’y arriver!

Le « saut de puce » pour Jakarta se fait sur une demi-fesse et me voilà en Indonesie.

Java et mes routes de voyage preliminaires

J’ai la bonne idée d’éviter Jakarta avec ses 10 millions d’habitants et me trouve un bus  me conduisant directement à Bogor, un peu au sud de la capitale. Hélas, cette ville, réputée la plus pluvieuse du coin, me reçoit avec une douche diluvéenne qui ne s’arrêtera seulement vers 18 h. Je profite de ce temps d’arrêt pour me mettre à l’heure en dormant. La soirée, dieu merci, est sèche.

23/11/2009

Bogor

suis-je bien a Bogor?

Je me réveille avec une rage de dents qui menaçait, il est vrai, depuis déjà une semaine. Une visite chez le dentiste s’impose. Après maintes recherches, ce qui me permet de faire connaissance de la ville, je me trouve à l’hôpital Salak, reçu par un militaire dont le rang devait être au moins celui d’un colonel, au fait, tout l’hôpital grouille de militaires en « camo » vert émeraude, j’attends mon tour devant le cabinet de la dentiste. Elle me trouve une petite carie qu’elle assainit aussitôt. Elle me laisse partir avec une ordonnance pour un antalgique assez efficace, mais sur ma faim: pas question de manger avant 3h. Et il n’est que midi!

J’arrive à m’endormir encore une fois, la rage de dent est calmée. La faim me réveille vers 15h et je me mets en route pour trouver à manger.

Aujourd’hui, il fait très beau sans chauffer trop: agréable!

Je me promène un peu et mange enfin un petit quelque chose: un Gado Gado (mélange de plusieurs légumes avec des cacahouetes et piment pilés, c’est délicieux!

En me baladant, je tombe sur le syndicat d’initiative de la région et me laisse convaincre de m’inscrire à un tour organisé dans le Java de l’ouest, voire central. On verra tout, de la fonderie  de gongs, par les plantations de thé, les volcans, les sources thermales jusqu’aux artisans de marionnettes. On dormira deux nuits dans des parcs nationaux.

Parfait!