12/1/2010
en route vers Phonsavan
Mon minibus pour Phonsavan dans la province de Xien Khouang et la fameuse plaine des jarres part à 9 h. Nous ne sommes pas très nombreux à vouloir faire cette expédition et visiter cette région, frontalière du Vietnam. Confortablement installés, nous pouvons aborder la belle route, passant par Kasi à Phou koun avant de tourner vers l’est et la frontière vietnamienne. A mon avis, c’est par ici où l’on trouve les plus beaux pics et des points de vue les plus merveilleux. Tout ceci au prix de gravir quelques cols intimidants.
Nous nous arrêtons pour midi un peu avant Phou koun. Occasion d’acheter quelques mandarines dont c’est la saison. Un autre fruit de saison est l’acerola, le champion de la vitamine C. Cela ressemble à une petite prune verte, cela a la texture de la pomme et c’est très rafraîchissant.
On arrive à Phonsavan vers les 5h. Un vent froid descend des collines, je mets vite fait mon pull polaire. Le temps de trouver un Guesthouse et d’arranger la visite des jarres le lendemain, il fait déjà nuit.
Mais le paysage que nous avons traversés avant d’arriver est en contraste avec les pics karstiques d’avant: des collines herbeuses, des bosquets de pins, des rizières (seulement une récolte par an), les montagnes importantes au lointain: agréables à l’oeil du visiteur. Sauf, il y souffle un vent froid venant du Vietnam qui glace le nez.
Je passe tout de même une nuit comfortable dans mon hôtel, le Nice GH.
Notre visite commence tôt le matin par un arrêt à la maison d’accueil du Xieng Khouang où on contemple une collection ahurissante de bombes de tous genres. Surtout les bombes à sousmunition font froid dans le dos:
Les sousmunitions non explosées ont fait de ravages énormes, surtout parmi les enfants qui les ont trouvées et joués avec ces petites baballes intéressantes. Conséquence: tant de mains, bras, pieds, jambes arrachés et des visages défigurés…
On estime que les avions américains banalisés ont lâché 2 millions de tonnes de bombes sur la province.
Maintenant, l’UNESCO a financé un généreux programme d’enlèvement des UXO (unexploded ordinance) et mines. Les sites des jarres préhistoriques et quelques tracés de randonnée sont de nouveau praticables sans danger. Pourtant, malgré les efforts, une grande surface de la province est encore dangereuse.
Il y a quelques années, seulement trois des sites où on a trouvé des jarres pouvaient être visités. Désormais, grâce au déminage, ce sont cinq sites qui se visitent.
J’ai pu visiter les sites désignés 1, 1b, 2 et 3, ce qui fait déjà une journée bien remplie. Et cela fait près de 500 jarres accessibles aux visiteurs – va-t-on, un de ces jours, mener les travaux de Mme. Le professeur Colani à leur terme et pouvoir dire qui les a confectionnées et à quoi servaient-t-elles?
Jusqu’ici, on a trouvé seulement une jarre portant une sculpture (humaine), les couvercles trouvés, par contre, sont tous décorés.
Notre petit groupe rentre au village vers 16h. Je donne rendez-vous à une étudiante française qui vient de terminer ses études de cinématographie (elle a trourné aujourd’hui un documentaire) et un étudiant hollandais, également le diplôme en poche, pour visiter le marché de jour et manger quelque chose ce soir.
Le marché est très authentique – dans son jus- et un vrai plaisir pour les yeux et les papilles…
Le dîner, par contre, était assez rocambolesque et un peu réfrigéré – ah, ce vent froid venant du Vietnam …
14/1/2010
Ce matin, je me lève tôt pour pouvoir dire au revoir aux autres membres de notre petit groupe d’explorateurs de jarres qui vont par minibus, certains à Vang Vieng, d’autres à Luang Prabang.
Moi, j’ai le temps, je prendrai l’avion tout à l’heure.