Huai Xai a Luang Prabang

7/1/2010

Je me rends au bac de bonne heure. De l’autre côté, à Huay Xai, c’est le Laos.

Le Laos

Je ne me doutais pas de la longue torture d’attente ni de la désorganisation qui règne devant les guichets des visas « immédiats ». j’y ai bien passé 3h!

Le douanier qui devait recevoir les passeports avec les formulaires et la photo, rendait les passeports pourvus de visa et encaissait les droits.

Le gars qui devait rendre les passeports traités,  ne rendait la monnaie de l’opération précédente.

Pour mettre son passeport dans la machinerie, un seul moyen: le mettre, formulaire rempli et photo sous le nez de n’importe quel officiel jusqu’à ce qu’il le prenne, un rien agacé.

C’était la pagaille totale.

Enfin, j’arrive à récupérer le précieux document et quitte l’immigration. Sawnthaew vers le terminal de bus et j’ai juste le temps de grimper dans le mien que l’on part.

Note: ne soyez pas trop déçus que les photos se font rares. L’expérience montre que les photos depuis un bus déglingué avec des fenêtres sales n’ont une estétique toute relative. Et les arrivées tardives dans les villes d’étape excluent toute expédition photo manque de lumière.

Au début, je me suis dit: chouette, ils ont vraiment fait une vraie route. Mais dans les montées qui suivaient, l’asphalt commençait à manquer.

Oh là là, ça cent le moteur surchauffé: il va lâcher…

Ce qui a lâché, c’est un pneu arrière qui a litéralement éclaté et montrait ses entrailles.

Le changement du pneu fait, on reprenait la route – ce qu’il en restait…en surface macadam.

On est finalement arrivé à destination dans les temps indiqués par mon guide d’il y a trois ans…

Luang Nam Tha

L’hôtel prévu était complet vue l’heure tardive. Mais ma petite liste des « possibles » m’a vite donné un hôtel de réchange: le Manycham.

Voilà une journée complète pour faire à peine 150 km.

8/1/2010

Les environs de cette ville sont très belles, mais les déplacements sans véhicule difficile. La ville, lelong de la route de Chine, n’est pas extraordinaire, non plus. Je reprends donc le bus. Fort de mon expérience de la veille, je vais limiter la durée des voyages intermédiaires: 5 heures de piste de montagne dans un bus asthmatique sont largement assez;

Ma prochaine étape sera

Udom Xai

Cette ville non plus n’est pas follement intéressante. Elle est proche de l’embranchement routier pour Boten, la ville frontalière chinoise. Elle héberge alors beaucoup de camionneurs chinois. Une conséquence curieuse est à noter: il y a des hôtels refusant tout autre touriste sauf chinois et certains doublent alors le prix pour les « yeux ronds ».

Cette étape coupe en deux le chemin pour Luang Prabang et, comme je verrai le lendemain, j’ai bien fait de passer la nuit ici.

9/1/2010

Je reprends la route direction Luang Prabang. Route de montagne difficile car en réfection jusqu’à Pak Mong (la moitié de la distance). Le reste passe plus vite sur du goudron et dans la vallée de la rivière Ou, plus large. Les travaux incessants saupoudrent tous les abords de la route de poussière et la vue, de ce fait, n’a rien d’entichant.

On remarque toutefois au long de la route des déboisements importants. C’est étonnant dans une région qui a été déclarée zone protégée de biodiversité par UNESCO. Sans doute, le bois a été illégalement coupé et évacué par la frontière chinoise: corruption, comme d’ailleurs pas loin d’ici en Birmanie. Les chinois se rendent coupables d’une exploitation éhontée de leurs voisins (plus) pauvres.

Lors d’une halte « pipi » près d’un petit marché de campagne, je vois à côté des étals de fruits et légumes des oiseaux ressemblants à des perroquets de petite taille et des animaux que personne a su identifier: une queue longue et une tête de de renard, mais gris clair et foncé un est un peu roux…

des renards?

Nous arrivons enfin après six heures de route exténuante à Luang Prabang.

Luang Prabang

Quelle déception par rapport à ce que j’ai connu sept ans auparavant!

La ville a énormement grossi, au centre ville, d’ansiennes bâtisses  en bois ont été remplacées par des constructions en béton caché par des devantures en bois, histoire de tromper la vue. Combien vont-ils garder la distinction de site d’héritage mondial??? L’UNESCO est connu pour déclasser les sites – et les subventions – au moindre faux-pas.

Et les prix!!! On a du mal de trouver une chambre en dessous de 30 € sans toutefois offrir le confort habituellement  lié à ce prix. Les gens que j’ai interrogé à ce sujet disent que dépuis 7 ans, les prix ont triplé.

Le fameux marché de nuit s’est transformé en 1 km d’étalage de faux articles d’artisanat des « minorités ».  C’est comme si on avait un km de rayon de Yaourts à Carrefour…

Je voulais me donner un peu de repos ici, mais, en panique, j’arrange le soir même mon départ pour Vang Vieng.

Le véritable marché du soir a été « déplacé » dans des ruelles voisines et là, tout est comme avant. Je peux me délecter ) bon prix avec une soupe de nouilles et du poisson grillé, accompagnés d’une BeerLao, en compagnie de quelques Laotiens et une poigné de touristes transfuges du cirque à côté.

Le matin, avant de partir pour Vang Vieng, je découvre un charmant marché de matin, très authentique, où je peux prendre mon petit déjeûner et faire mes emplettes en proviant de bouche pour la longue route.

One response to this post.

  1. Posted by Michel Baubet on 11 janvier 2010 at 19:14

    Bonne année Peter !
    Et merci pour ce passionnant récit.
    Je suis en retraite de puis le premier janvier.
    On t’attend ici de pied ferme.
    Michel et Annie

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