Solo
Solo, anciennement Surakarta, ville royale, s’avère agréable. Mon hôtel est assez central, près de l’artère est-ouest, entre le Kraton (palais royal) et le palais (puri), plus récent. Le puri est toujours habité par la famille royale et ne se visite que partiellement. Il y a souvent des spectacles de danse et de musique.
Le Kraton est principalement un musée. Une autre partie est priveé
La rue Ryadi est l’axe est-ouest de la ville et permet de s’orienter facilement. Les petites rues, animées jour et nuit, du centre invitent le visiteur à flâner, du marché aux fruits à celui des oiseaux. Partout, il y a des Warung où se restaurer ou boire un jus de Mangue délicieux et cela à bon prix.
5/12/09
excursion à Cethu et Sukuh
Mon hôtel organise des excursions vers des temples des environs. Ce qui m’intéresse, ce sont les temples hindou de Cethu et de Sukuh. Ces deux temples se trouvent sur les flancs du mont Lawu, à une quarantaine de km au nord-est de la ville. Je saisis l’occasion.
On part sur le coup de 8h à deux, mon chauffeur et moi.
La ville derrière nous, ça commence sérieusement à grimper. Il y a de beaux villages dans les vallées.
Il y a beaucoup de plantations de thé ici, le climat s’y prête.
Finalement, en rentrant pratiquement dans les nuages, on arrive au temple le plus haut situé:
Cethu
C’est un temple montagne d’une architecture très massive. Une curiosité: les portails ne sont pas fermés par une arche mais coupés en deux moitiés. Comme le montre cette vue prise depuis le sommet.
Mais je bouscule un peu l’ordre des choses: il faut d’abord monter et c’est très dur!
Les premières marches des escaliers entre les niveaux sont souvent des tortues. Elles sont bien usées, les pôvres.
Sur un niveai intermédiaire on voit un pavage représentant le soleil qui se termine en tête de tortue.
Il y restent assez peu de sculptures dans ce temple, mais voici une tête très émouvante:
La redescente se fait, avec toutes les précautions, plus rapidement – heureusement!
Nous reprenons la route en descendant un peu dans la montagne, vers Sukuh.
On s’arrête en chemin pour prendre un verre de thé et pour goûter quelques spécialités du coin:
- riz gluant fermenté en feuille de banane (pas abuser!)
- tapioka fermenté
- tempe: graines de soja écrasées en beignet à base de tapioka
- graines de soja sucrées, entourées de riz gluant et cuites à la vapeur dans une feuille de banane.
- Krupuk, le « popcorn » indonesien à base de tapioka et crevettes.
Sukuh
Ce temple, aussi, est de forme très massive. La construction de la dernière terrace est carrément une pyramide. Là-haut, les escaliers sont étroits, je passe à peine, et extrêmement raides – des marches de 50 cm de haut. Allez, hisse!
Le statuaire est beaucoup plus riche qu’à Cethu et, compte tenu du fait qu’il s’agit d’un temple de la « fertilité », souvent évocateur, voire provocateur.
Un beau Garuda, sans tête et plein de bas-reliefs.
On passe non sans étonnement une statue sans tête mais très bien équipé en ce qui concerne le reste.
En grimpant au niveau suivant, on est soudainement confronté à des tortues géantes. On dirait une attaque des tortues ninja!
La vue depuis le sommet plat de la pyramide serait formidable sans les nuages…
En guise de vue limitée, je vois mon guide-chauffeur qui, sans avoir monté plus haut que le deuxième niveau, semble bien fatigué.
Nous descendons enfin dans la plaine (riz, soja, canne à sucre, tapioka). Et on s’arrête à un établissement artisanal de production d’arrak. Les moyens de production sont des plus simples: tonneaux de fermentation du jus de canne, d’autres tonneaux pour la distillation.
Le produit est un peu rugueux, mais ira bien avec un jus de fruit…
La halte suivante est la forge des gongs, importants dans un orchestre gamelan. Dans la forge même, c’est l’enfer. Le rond de bronze est chauffé au rouge sur les charbons,
puis martelé par un groupe de trois forgerons pendant dix minutes,
puis remis à chauffer. De le poussière de charbon partout, ça se voit bien sur les photos au flash.
Entretemps les forgerons sortent de l’enfer et se passent de l’eau sur leur tête.
Ensuite, il y a la finition:
Il faut bien une semaine pour finir l’instrument et l’accorder!
L’étape suivante est la fabrication du Krupuk (chips craquants de tapioka aux crevettes ou à l’ail). C’est bien bon!
La-dessus nous sommes bloqués par un orage de fin du monde, impossible de rejoindre la voiture; tant pis, on mangera encore de ce Krupuk délicieux.
On rentre à l’hôtel, un déjeuner léger et une bonne sieste s’imposent!
5/12/09
Kraton et Puri Mangkunegaran
Décidemment, plus on va vers l’est de Java, moins il y a de pluie! Ce beau matin m’incite à visiter les deux palais royaux de cette ancienne capitale qu’est Surakarta.
Le kraton a éte érigé par la maison des rois Mataram.
Son étendue est énorme, je n’ai mis pas moins de 20 min pour seulement traverser la place devant l’entrée et la salle des grandes cérémonies – et on est toujours en-dehors…
Le musée occupe une belle cour intérieure ainsi que les salles qui la forment. Presque tous les objets sont sous verre, ce qui empêche de faire de photos convenables. T6out de même, voici quelques unes des pièces exposées.
On peut encore admirer la grande et plaisante cour intérieure principale, partiellement hors visite, il y a encore la partie habitée par la royauté et donc invisible.
Le puri, construit par la branche la plus récente de la famille royale le 18ème siecle, est à courte distance du kraton. Plus moderne, plus richement décoré et bien entretenu, il est toujours habité par la famille et la partie visitable forme un petit musée – les collections.
Une charmante guide, imposée, me prend en charge et m’explique en anglais et en français l’histoire des objets exposés.
Sous le hall d’entrée, un orchestre gamelan au grand complet donne un concert:
Parmi les objets de la collection il y a de magnifiques masques de danse:
Une salle est réservée à la collection de krys et d’autres armes mortelles. On y admire un fabuleux étui d’épée en ivoire d’env. 1 m de long. Les minuscules sculptures qui l’ornent sont si finement ciselées que cela quelques photos très rapprochées. Les détails ne font que quelques mm.
Là- dessus, midi approche et la chaleur me prive lentement de toute énergie: je rentre à l’hôtel.
Demain, je prendrai le train pour Surabaya et mont Bromo.
Posted by Patrice et Catherine on 14 décembre 2009 at 20:20
Toujours aussi sympa même plus besoin d’y aller!
As tu vu Kurt Berthold ou tout simplement Johnny quand tu es passé boire ton whisky à Surabaya ?
Je vais essayer de trouver le mail de Gisèle en attendant continues à nous faire bisquer.
A bientôt Patrice et Catherine